La maison du pêcheur

 

Percé

157 route 132 ouest Percé, QC G0C 2L0

 
 
 

À Propos

Le vent de contestation qui souffle sur Paris en mai 1968 soulève Percé l’été de la même année, à l’heure où le Front de libération du Québec, en pleine formation, établit ses quartiers. Dans une baraque de fortune où l’odeur du varech se mêle à celle d’herbes pas toutes de la Saint-Jean, les chefs de file de cette faction y trouvent dans la clientèle hippie une faune acquise à leur idéologie. Dans ce cabanon devenu une auberge de jeunesse pittoresque, baptisée La Maison du Pêcheur, où s’attablent les frères Paul et Jacques Rose ainsi que le chansonnier Plume Latraverse, et où s’allongent beatniks de tout acabit, s’écrit une page de l’histoire du Québec. Une grosse bière à la main, ces contestataires, harnachés du seul drapeau du Québec en guise de haillons, sillonnent le village sur des motos hyper pétaradantes. Ils deviennent vite les bêtes noires d’une administration municipale soucieuse du maintien de l’ordre public. Ces iconoclastes, adeptes de la liberté totale, ont illustré leur idéal par des graffitis encore apparents sur certains pans de la toiture de cette Sixtine du Québec... libre!
Jean-Louis LeBreux, directeur du Musée Le Chafaud

 

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Histoire du Bâtiment

À l’été 1969, un groupe de jeunes créent à Percé La maison du pêcheur, lieu de rassemblement et de conscientisation politique. Parmi eux figurent Francis Simard, Bernanrd Lortie et les frères Paul et Jacques Rose, ceux-là même formeront la cellule Chénier de FLQ (Front de libération du Québec).

<< La Gaspésie se vend peu à peu aux caprices de l’américanisation >>, souligne le manifeste de la maison du pêcheur. Alors que les pêcheurs des environs peinent à survivre, l’afflux de riches touristes américains incite les commerçants à adopter un affichage anglophone, ce qui provoque la colère de Paul Rose et des ses comparses.

La bande dérange les autorités municipales, qui prennent les grands moyens pour l’évincer. Un soir, les policiers débarquent avec le camion à incendies et passent toute la maison au tuyau d’arrosage. << Nos policiers-pompiers sont repartis tout fiers d’avoir lavé les pouilleux, les crottés, les sans-argent de La maison du pêcheur >>, écrit Francis Simard dans son livre << Pour en finir avec Octobre >>.


 

Cet épisode gaspésien eu une forte influence sur la cellule naissante, qui choisira d’agir dorénavant dans la clandestinité. Si les jeunes de La maison du pêcheur ne se sont pas encore radicalisés, ils adhèrent déjà vigoureusement à l’idée d’un Québec indépendant.

Les murs de La maison du pêcheur ne sont pas seulement tapissées de propos politiques et engagés. Des dessins érotiques et parfois même carrément grivois, témoignent également de l’émancipation sexuelle propre à l’époque.

Expulsés à la suite d’une résolution du conseil municipal en juillet 1969, Simard, Lortie, les frères Rose et compagnie contre-attaquent au moyen d’une conférence de presse, à Montréal, qui fait grand bruit Ils réussissent à calmer le jeu pendant quelques semaines, avant d’être de nouveau chassés.


 
 

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